Locus Solus, Un roman de Raymond Roussel
EAN13
9791041912742
ISBN
979-10-419-1274-2
Éditeur
CULTUREA
Date de publication
Nombre de pages
290
Dimensions
22 x 17 x 1,6 cm
Poids
455 g
Langue
français
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Locus Solus

Un roman de Raymond Roussel

Culturea

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Roman baroque, mystérieux, dérangeant, Locus solus est à l'image de son auteur, Raymond Roussel, personnage fantasque s'il en est. Ce dandy solitaire et hors normes a publié la totalité de son oeuvre à compte d'auteur, grâce à l'immense fortune qui lui venait de ses parents. Adepte de voyages au long cours, il ne sort guère de sa cabine ou de son hôtel, se contentant de «sentir» le monde extérieur qui, dans sa réalité, ne l'a jamais intéressé. C'est sans doute la raison pour laquelle son univers romanesque est le pur produit de son imagination et des «procédés littéraires» qu'il a inventés. Son modèle en littérature restera toujours Jules Verne à qui il vouait une admiration sans bornes. Cette influence a certainement contribué au fait que Locus Solus tourne autour des inventions prodigieuses que le savant Martial Canterel dévoile petit à petit à ses invités, à travers un parcours initiatique, dans le parc de sa propriété. Parmi toutes ces merveilles, relevons, entre autres, un chat sans pelage qui, dans le cristal de Canterel, nage autour «d'un chef humain composé uniquement de matière cérébrale, de muscles et de nerfs», dernier vestige de la tête de Danton. Il excite les nerfs pendants de ce débris morbide par l'intermédiaire d'un cornet électrique qu'il porte comme un masque. Les muscles s'agitent, font «tourner en tous sens ses yeux absents» et ce qui reste de la bouche semble encore proférer des bribes de discours que Canterel traduit pour ses invités. Ou encore, ces cadavres que le savant a pu préserver de la décomposition grâce à une injection de «resurrectine», produit miracle qui a comme propriété de donner l'illusion de la vie, et qui ainsi peuvent jouer indéfiniment la scène cruciale de leur existence. Hanté par la mort et la folie, ce roman paru en 1914 et dernier de Roussel, n'est pourtant jamais macabre (ou alors au sens d'un danse macabre, telle la scène finale du «Septième Sceau» de Bergman). L'esprit du conte traditionnel tient le lecteur en haleine, le déroute, le surprend en permanence et lui laisse entrevoir une réalité inquiétante dans laquelle il se sent entraîné malgré lui...
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