Ce que les savants pensent de nous et pourquoi ils ont tort, Critique de Pierre Bourdieu
EAN13
9782359251050
Éditeur
Empêcheurs de penser rond
Date de publication
Collection
Les Empêcheurs de penser en rond
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Ce que les savants pensent de nous et pourquoi ils ont tort

Critique de Pierre Bourdieu

Empêcheurs de penser rond

Les Empêcheurs de penser en rond

Indisponible
Une violente remise en cause des présupposés de la "sociologie critique" de
Bourdieu, coupable de déposséder les dominés et les militants de leur force
critique et politique.
(Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2010).


La sociologie de Pierre Bourdieu, qui s'est imposée bien au-delà du monde
universitaire, est devenue incontournable. Et, dans le même temps, l'homme
était devenu un défenseur des dominés et des opprimés, un militant de justes
causes. Ce livre reprend tous les grands chantiers ouverts par le sociologue,
mort en 2002 ? les femmes, les classes populaires, les sciences, l'Algérie,
l'épistémologie ? afin de bien comprendre son mode d'exploration du monde. En
confrontant les positions de Bourdieu à celles d'autres chercheurs, Pierre
Verdrager fait apparaître des traits permanents qui caractérisent la "
sociologie critique " qu'il a fondée : une sociologie qui requiert des gens
capables de trop peu, vulnérables en tout, mais des sociologues capables de
tout et vulnérables en rien ! C'est le paradoxe du libérateur qui est
contraint, pour libérer, d'aliéner ; mais aussi de s'aliéner, s'interdisant de
voir que, dans bien des circonstances, les acteurs sont tout à fait capables
de se libérer sans lui. Contraindre les acteurs à ne pouvoir faire autrement
que d'en appeler à un sociologue incapable de les voir autrement
qu'incapables, telle est la violence symbolique dont se rend responsable le
sociologue critique. Ce livre s'adresse d'abord aux acteurs et aux militants.
En effet, il n'est pas certain qu'on doive considérer comme un bon guide
quelqu'un qui ne croyait pas en l'intelligence des gens, qui faisait dépendre
le changement social de la survenue de miracles, qui considérait toute prise
de conscience comme une impossibilité et qui disait pis que pendre des
associations. Les militants n'ont pas besoin de guide ni d'homme providentiel
capables d'indiquer ce qui est à faire : la science peut sans doute informer
modestement l'action, certainement pas s'y substituer. La pédagogie ne
remplacera jamais la politique. Tout compte fait, ce dont les acteurs ont
d'abord besoin d'être libérés, c'est d'une sociologie critique qui se sent
autorisée, au nom de son savoir accumulé et de ses " méthodes rigoureuses ", à
les penser incapables de toute critique.
(Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2010).
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