- EAN13
- 9782364682658
- Éditeur
- Editions du Sous-Sol
- Date de publication
- 11/05/2017
- Collection
- Feuilleton non fiction
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
En mai 1983, le Théâtre d'Art populaire de Pékin accueille la première de Mort
d'un commis voyageur. Arthur Miller, son auteur, assure lui-même la mise en
scène de la pièce. Les obstacles politiques quant à la tenue d'un tel
événement se sont avérés surmontables, mais abolir le fossé culturel qui
sépare les deux pays relève peut-être de l'utopie. Outre l'océan qui les
sépare, c'est aussi un vocabulaire, celui du capitalisme, qu'il lui faut faire
entendre : "assurance-vie', "commis voyageur', "rente' relèvent pour la troupe
et le public chinois d'une abstraction inintelligible. Au cours des six
semaines passées en Chine, le dramaturge américain tient un journal mêlant
réflexions culturelles et politiques : il y raconte comment le défi esthétique
qu'il s'est lancé se transforme peu à peu en une fascinante expérience
humaine.
Ce document littéraire exceptionnel, jusqu'alors inédit en France, tient
autant du reportage, à l'instar des Muses parlent de Truman Capote, que des
carnets de mise en scène, dans la grande tradition des journaux de Roger Blin
ou Jean Genet.
"À un moment donné, lors de ces derniers adieux où nous étions pressés en
groupe, je ne saurais dire pourquoi j'ai ressenti une sorte de désespoir ;
c'était peut-être la peur, quand tout a été dit et fait, de ne plus avoir la
moindre idée de ce que j'étais venu chercher ici – ce que ma pièce
signifierait pour les Chinois, et ce que les comédiens en avaient fait du plus
profond de leur coeur.'
*[5e]: Cinquième
d'un commis voyageur. Arthur Miller, son auteur, assure lui-même la mise en
scène de la pièce. Les obstacles politiques quant à la tenue d'un tel
événement se sont avérés surmontables, mais abolir le fossé culturel qui
sépare les deux pays relève peut-être de l'utopie. Outre l'océan qui les
sépare, c'est aussi un vocabulaire, celui du capitalisme, qu'il lui faut faire
entendre : "assurance-vie', "commis voyageur', "rente' relèvent pour la troupe
et le public chinois d'une abstraction inintelligible. Au cours des six
semaines passées en Chine, le dramaturge américain tient un journal mêlant
réflexions culturelles et politiques : il y raconte comment le défi esthétique
qu'il s'est lancé se transforme peu à peu en une fascinante expérience
humaine.
Ce document littéraire exceptionnel, jusqu'alors inédit en France, tient
autant du reportage, à l'instar des Muses parlent de Truman Capote, que des
carnets de mise en scène, dans la grande tradition des journaux de Roger Blin
ou Jean Genet.
"À un moment donné, lors de ces derniers adieux où nous étions pressés en
groupe, je ne saurais dire pourquoi j'ai ressenti une sorte de désespoir ;
c'était peut-être la peur, quand tout a été dit et fait, de ne plus avoir la
moindre idée de ce que j'étais venu chercher ici – ce que ma pièce
signifierait pour les Chinois, et ce que les comédiens en avaient fait du plus
profond de leur coeur.'
*[5e]: Cinquième
S'identifier pour envoyer des commentaires.