Contes kabyles
EAN13
9782366345834
Éditeur
Editions des Régionalismes
Date de publication
Collection
PRNG
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Contes kabyles

Editions des Régionalismes

Prng

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Les Berbères, dit Ibn Khaldoun au XVe siècle, racontent un si grand nombre
d’histoires que, si on se donnait la peine de les mettre par écrit, on
remplirait des volumes.

Les contes qu’on lira plus loin proviennent surtout de la région du Haut-
Sébaou ; mais il est évident qu’en raison des innombrables contacts entre les
montagnes de la Grande Kabylie et Alger, la localisation des textes ne saurait
avoir une rigueur absolue. Les Kabyles conservent jalousement leurs traditions
et leurs coutumes, mais ne se dérobent à aucune influence. On s’est souvent
demandé dans quel rapport étaient le folklore kabyle et le folklore arabe. le
problème est peut-être insoluble et même un peu vain. La phrase citée d’Ibn
Khaldoûn semble bien signifier que, dans son esprit, les Berbères avaient de
nombreux récits propres avant l’invasion arabe. Frobenius estime qu’une partie
au moins du folklore kabyle, par son caractère, ses héros et son style, a des
affinités avec l’Europe occidentale plutôt qu’avec l’Asie. Ce qui est par
ailleurs certain, c’est que l’invasion arabe contribua à apporter en Afrique
du Nord tout le cycle de contes que nous voyons constitué et souvent
littérarisé dans l’Orient médiéval.

Nous nous sommes efforcés de reproduire les contes tels qu’ils sont dits, sans
y ajouter des fioritures littéraires et de vains délayages. il convient,
semble-t-il, d’abord et avant tout que soient recueillis tels quels les
vestiges des traditions populaires. Tout le travail littéraire ou d’érudition
qui peut être fait autour d’eux doit d’abord respecter leur intégrité. Toutes
proportions gardées, il faut, comme pour les livres saints, établir des textes
authentiques et corrects (extrait de l’Introduction, édition de 1945).

Émile Dermenghem, né à Paris (1892-1971) journaliste, archiviste et
bibliothécaire. Nommé archiviste-bibliothécaire du Gouvernement général
d’Algérie en 1942, il le reste jusqu’à sa retraite en 1962. Les contes kabyles
recueillis auprès de Saïd Laouadi sont publiés initialement en 1945.
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