Alexandre Vialatte

Alexandre Vialatte est né sous le signe astrologique de la grue cendrée, ascendant merle moqueur. Son signe chinois est l’escargot. Fournerie l’a parfaitement compris : la couverture de ce livre annonce la couleuvre. La poésie de Vialatte est souvent grinçante sous des dehors de naïveté. Les dessins de Fournerie sont exactement à l’opposé : naïvement grinçants. Jérôme Trollet, le président de l’amicale des gentils copains lutéciens et amoureux de Vialatte, met son grain de sel dans une préface qu’auraient saluée Desproges, Baxter (Glen ; glen de café, bien sûr), et aussi Lapointe, du bout de son épée. Mouzat ajoute un grain de poivre à ce chef-d’œuvre que les Editions de l’Aulne publient et qui sera salué par fanfares et trompettes franco-auvergnates, sauf quand elles sont complètement bourrées. Dans ce cas, ce seront cabrettes et vielles à roue qui prendront le relais. Vialatte aurait cent-vingt ans aujourd’hui s’il n’avait pas fait montre d’un manque de savoir-vivre en 1971. C’était sans doute pour que l’on ne manque pas de se souvenir de sa mort, en 2021, pour un cinquantenaire qui marquera les esprits. Qu’on se le dise !