Popote

Popote est une histoire de filles, de la littérature de gare. Bref, c'est un roman pour nana qui prend le train.
Stella est Popote, mariée et frétillante d'amour pour son mari, F.F. - pour Femme au Foyer - patentée, cordon bleu à froufrous roses, couturière de compét' - on pourrait croire sa vie terne, monotone et ennuyeuse. C'est tout le contraire.
Car Popote est moderne. Autant que ses copines, elle a fait des études, et non des moindres: de l'astrophysique. Ses fringues, quoique intégralement cousues à la Singer, n'ont rien à envier aux chiffons de Prada, Marni et compagnie - souvent parce qu'elles en sont la copie. Elle n'ignore rien des lieux branchés, même si elle leur préfère son "sweet homme". Et puis, comme elle s'en enquiert au cours d'un dîner en ville: qui a décrété que les partouzes étaient plus épanouissantes que le point de croix?
Eh bien, contre toute attente, la sulfureuse, c'est elle. Osez déclarer dans un cocktail mondain que vous êtes sans profession. Allez révéler à un bastion de femmes actives que vous jouissez d'être dépendante de votre mari. Clamez à votre mère - admiratrice de Beauvoir - que vous aimez les romans roses...
Popote nous révèle une société plus figée qu'il n'y paraît. Et elle nous fait observer que les plus larges d'esprit ne sont pas forcément ceux qu'on croit.