Le Gros, le français et la souris
EAN13
9782743614539
ISBN
978-2-7436-1453-9
Éditeur
Rivages
Date de publication
Collection
Rivages-Noir (579)
Nombre de pages
208
Dimensions
17 x 11 x 1,5 cm
Poids
120 g
Langue
français
Langue d'origine
castillan, espagnol
Fiches UNIMARC
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Le Gros, le français et la souris

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Traduit par

Rivages

Rivages-Noir

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Un homme, Garcia, reçoit une lettre accompagnée d'une photo. Deux morceaux de papier qui le replongent tout à coup dans son passé
Trois ans auparavant, Garcia, dit le Gros, rencontre par hasard un ancien acolyte : le Français. Tous deux ont partagé autrefois la noirceur d'une cellule de prison. Garcia est rentré dans le droit chemin en devenant réceptionniste, autrement dit sous-fifre en costume vert. Petit pion invisible sur l'échiquier du vaste empire financier dirigé par Tony Capriano Müller, il s'emploie à perdre quotidiennement les parties de squash qui l'opposent au grand patron et satisfait ainsi régulièrement l'ego de ce dernier. Le Français, anarchiste habité par une inextinguible violence à l'égard de la bourgeoisie, offre alors à Garcia l'opportunité de renouer avec son passé et d'échapper enfin à une existence minable et sans relief. A la clef : une revanche sociale et beaucoup d'argent. Le Français présente Garcia à son bras droit, Pérez la Souris. Cet ancien boxeur porte les séquelles physiques et mentales de ses exploits passés sur le ring et se dévoue corps et âme au Français.
Tous trois vont alors organiser le kidnapping d'Isabelle Capriano Müller, séduisante épouse du grand manitou. Méprisante mais néanmoins fascinante, sa beauté ne laisse pas Garcia indifférent. Dès lors, l'enlèvement de la jeune femme prend une tournure inattendue, riche en rebondissements. Isabelle, manipulatrice bien plus éprise de pouvoir que de son vieux mari, voit dans sa captivité l'occasion rêvée de se débarrasser de lui. Les bourreaux deviennent les complices de la victime et les doubles jeux s'instaurent de part et d'autre. Garcia sera le jouet d'Isabelle et d'un certain José Vasquez Montalban (hommage explicite de l'auteur à l'un de ses célèbres pairs), commissaire retraité au service exclusif de Müller. Le Gros, pris au centre de cet imbroglio, voit le piège se refermer lentement sur lui
Dans la plus pure tradition du roman noir, ce récit puise son originalité dans une narration à la première personne proche de la confession. Garcia nous raconte l'histoire qui a fait basculer sa vie dans le chaos en commençant par la scène finale. On refait le chemin à l'envers pour découvrir les rouages sordides, mais parfois férocement drôles, d'une machination vouée à la perte d'un héros décalé, initié au machiavélisme presque malgré lui, et qui se retrouve aux prises avec la touche finale de son destin.
Issu d'un milieu prolétaire et anarchiste, Raul Argemi s'est en partie inspiré de son vécu pour écrire ce roman. Il a longtemps mené la double activité de journaliste écrivain en Argentine. Il vit actuellement en Espagne. Son entrée dans la collection Rivages/Noir offre ici l'occasion au public de découvrir un auteur talentueux, dont l'oeuvre demeure jusqu'à ce jour inédite en France. Celle-ci a néanmoins déjà été récompensée en Espagne par le prix Felipe Trigo (2002) pour son roman «Los muertos siempre perden los zapatos», (à paraître chez Rivages) et en Argentine par le prix international Luis Berenguer (2003) pour le roman «Penultimo nombre de guerra».
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