Théorie générale des victimes
EAN13
9782755504859
Éditeur
Fayard/Mille et une nuits
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Théorie générale des victimes

Fayard/Mille et une nuits

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Une théorie des victimes n’existe pas encore comme telle dans la philosophie
qui s’intéresse davantage à la force, à la puissance et à la domination. Elles
sont devenues un objet privilégié des intellectuels qui assument leur défense,
mais aussi des médias qui les actualisent et en témoignent. Une théorie un peu
rigoureuse supposera que la Victime-en-personne est la condition symbolique
qui détermine la victimologie toute  pénétrée de philosophie.
On dessine deux figures de l’intellectuel. L’intellectuel médiatique sous
dominance philosophique ultime, engagé ou embarqué (« embedded ») par le
pouvoir, qui se contente de représenter les victimes, de les photographier par
la parole, l’écrit ou l’image. Et l’intellectuel générique qui travaille sous
la  condition déterminante de la victime plutôt que de la philosophie.
Nous examinons différents aspects de l’intellectuel, son malaise et sa
trahison en fonction de la victime. Puis la victimisation comme processus de
la double peine infligée à la victime, les notions de « force faible » et de «
force forte », de « survivant » et de « ressuscité » le problème de la
persécution et de l’extermination (pourquoi tue-t-on ?). Il s’agit de fonder
l’éthique sur la victime plutôt que sur la force philosophique. La compassion
n’est pas la pitié philosophique des animaux participant à la vie universelle,
c’est le dernier vécu, celui du vaincu qui longe la mort et lui donne encore
son sens. Une autre idée de l’homme, nous l’appelons « générique ».
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