Théorie générale des victimes
EAN13
9782755506396
ISBN
978-2-7555-0639-6
Éditeur
Fayard/Mille et une nuits
Date de publication
Collection
Essais
Nombre de pages
224
Dimensions
19,2 x 12,5 x 1,1 cm
Poids
192 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Théorie générale des victimes

De

Fayard/Mille et une nuits

Essais

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Une théorie des victimes n’existe pas encore comme telle dans la philosophie qui s’intéresse davantage à la force, à la puissance et à la domination. Elles sont devenues un objet privilégié des intellectuels qui assument leur défense, mais aussi des médias qui les actualisent et en témoignent. Une théorie un peu rigoureuse supposera que la Victime-en-personne est la condition symbolique qui détermine la victimologie toute  pénétrée de philosophie.
On dessine deux figures de l’intellectuel. L’intellectuel médiatique sous dominance philosophique ultime, engagé ou embarqué (« embedded ») par le pouvoir, qui se contente de représenter les victimes, de les photographier par la parole, l’écrit ou l’image. Et l’intellectuel générique qui travaille sous la  condition déterminante de la victime plutôt que de la philosophie.
Nous examinons différents aspects de l’intellectuel, son malaise et sa trahison en fonction de la victime. Puis la victimisation comme processus de la double peine infligée à la victime, les notions de « force faible » et de « force forte », de « survivant » et de « ressuscité » le problème de la persécution et de l’extermination (pourquoi tue-t-on ?). Il s’agit de fonder l’éthique sur la victime plutôt que sur la force philosophique. La compassion n’est pas la pitié philosophique des animaux participant à la vie universelle, c’est le dernier vécu, celui du vaincu qui longe la mort et lui donne encore son sens. Une autre idée de l’homme, nous l’appelons « générique ».
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