Rentrée littéraire 2023

17,00

« On s’est tous retrouvés à la gare de la Part-Dieu vers  sept-huit heures. Maman avait son rendez-vous en début  d’après-midi et elle n’avait qu’une peur, le rater. Le GPS annonçait cinq heures de route. On est partis avec la Peugeot à sept  places. Papa et Maman devant, et nous, les quatre enfants, derrière, comme à la belle époque. Il ne manquait que les scoubidous  et les cartes Panini.
Papa a toujours eu une conduite assez brusque mais alors là, on aurait dit qu’il le faisait exprès. De la banquette arrière, je voyais  Maman, à l’avant. Elle ne disait rien mais, à chaque fois que  Papa freinait, ou accélérait, son visage se crispait. J’en avais mal  pour elle.
À un moment, il y a eu une énorme secousse, c’est sorti  tout seul, je n’ai pas pu me retenir, mais c’est pas vrai ! Il va tous  nous tuer ce con ! »
Édith se sait gravement malade. Elle a convaincu son mari et  leurs quatre enfants de l’accompagner à Bâle, en Suisse, où la  mort volontaire assistée est autorisée. Elle a choisi le jour et l’heure.  Le temps d’un dernier week-end, chacun va tenir son rôle, et tous  vont faire l’expérience de ce lien inextricable qui soude les  membres d’une famille. 

Dans un road trip tendre et déchirant, Carole Fives dresse  avec délicatesse le tableau d’un clan confronté à l’indicible et  donne la parole à ceux qui restent.

« De l'humour, de l'émotion et une profondeur qui n'empêche pas la légèrté : avec de tels atouts "Le jour et l'heure" sonne vraiment juste.  »  Paris Match


17,50

"On aurait voulu que je dise, je le sais bien, on aurait voulu que je dise : Tu ne mourras pas, je te sauverai. Et ce n'était pas parce que je l'aurais sauvé en effet, pas parce que j'aurais fait mon métier et que j'aurais fait ce qu'il fallait : envoyer les secours. Pas parce que j'aurais fait ce qu'on doit faire. On aurait voulu que je le dise, au moins le dire, seulement le dire. Mais moi j'ai dit : Tu ne seras pas sauvé." En novembre 2021, le naufrage d'un bateau de migrants dans la Manche a causé la mort de vingt-sept personnes. Malgré leurs nombreux appels à l'aide, le centre de surveillance n'a pas envoyé les secours. Inspiré de ce fait réel, le roman de Vincent Delecroix, oeuvre de pure fiction, pose la question du mal et celle de la responsabilité collective, en imaginant le portrait d'une opératrice du centre qui, elle aussi, aura peut-être fait naufrage cette nuit-là. Personne ne sera sauvé, et pourtant la littérature permet de donner un visage et une chair à toutes les figures de l'humanité.


20,90

« Il y a les adieux, et puis on repêche les corps – entre les deux, tout est spéculation. »


Sur le sable d’une plage hongkongaise, une main soulève des draps. La jeune Anh, 16 ans, reconnaît ses parents et quatre de ses frères et soeurs, noyés. Anh et ses deux frères, Thanh et Minh, sont désormais seuls au monde. Il y a quelques mois à peine, ils étaient encore une famille. Une famille obligée de fuir le Vietnam après le départ des dernières troupes américaines. Alors que les fantômes des absents et la culpabilité leur collent à la peau, qu’ils dérivent de camps de réfugiés en centres de réinstallation, les trois orphelins finissent par poser leurs valises à Londres, dans la Grande-Bretagne de Thatcher. Une nouvelle vie commence.

Un premier roman éblouissant qui explore les blessures générationnelles et le pouvoir guérisseur des mots.

Traduit de l’anglais par Carine Chichereau


20,90

Aujourd’hui, vous m’avez rasé le crâne, vous m’avez marquée au fer rouge et maintenant vous m’insultez comme une chienne. Mais vous ne me détruirez pas. Vous  n’aurez pas cette étincelle qui me pousse à continuer, envers et contre tout. Car, aujourd’hui, encore plus qu’hier, je suis  forte d’un trésor inestimable. Un trésor que beaucoup d’entre  vous passerez toute une vie à chercher et n’obtiendrez jamais.  J’ai aimé. Et j’ai été aimée. »

Le 16 août 1944, à Chartres, le photographe Robert Capa a  immortalisé une femme, tondue, le visage incliné vers son  nourrisson, conspuée par la foule.
Dans un roman bouleversant qui s'inspire de ce cliché, Julie Héraclès raconte le parcours d'une femme qui a collaboré pendant l'Occupation 

« Ce livre sera l'un des plus percutants de la rentrée.  » Le Parisien Week-end

« Salutaire !  » Lire Magazine

« Julie Héraclès éclaire sans pathos et avec brio cette periode on ne peut plus trouble de notre Histoire. » France 3

« Un portrait vivant et tout en nuances d'une jeune femme immature. » L'Express

« Un premier roman audacieux. » La Croix

Prix Stanislas 2023 Meilleur premier roman de la rentrée littéraire